[ LE DÉSIR D’ENTREPRENDRE ]
Dans l’inconscient collectif, face à la norme judéo-chrétienne, nous tendons à culpabiliser aisément face au désir, qualifié de « contre-nature ».
Pourtant, ce désir consiste depuis la nuit des temps à permettre à l’homme de mouvoir et d’agir dans un instinct de conservation et de survie tant physiologique que mentale.
Dans la philosophie spinoziste, il s’agirait même d’une « puissance divine à l’origine de toute chose ». Selon Spinoza, « Le désir est l’essence même de l’homme, en tant qu’on la conçoit comme déterminée, par suite d’une quelconque affection d’elle-même à faire quelque chose » (L’Éthique).
C’est ce qu’il associera à la force présente en toute chose vitale qui la fait persévérer dans son être et dans la poursuite de son propre accroissement (le fameux « conatus si vous souhaitez approfondir cette réflexion).
J’avancerai l’hypothèse que l’Homme-ego a besoin de se sentir immortel dans la loi de la transmission et entreprendre dans la matière entretiendrait inconsciemment cette énergie à l’infini.
En ce début de semaine, je vous souhaite à toutes et tous d’être connectés à cette énergie d’entreprendre ou d’intraprendre quel que soit votre situation. Après réflexion, cela pourrait commencer par l’action et pourrait bien se poursuivre par l’interaction.
