[ ÉCRIVEZ VOTRE HISTOIRE ]

Mesdames,

J’ai envie de m’adresser spécialement à vous. Vous êtes de plus en plus nombreuses à m’envoyer des messages de remerciements pour l’inspiration de mes posts, des messages de déclic, d’envie de faire autrement que ce qui a toujours été. Merci de tout cœur. A chaque fois que je vous lis, mon coeur bat plus vite car c’est vous qui m’inspirez chaque jour par votre résilience et votre détermination. Et C’est avec beaucoup de gratitude que je reçois vos messages d’espoir et d’envie. 

OUI MAIS NON 

Notre société est remplie d’injonctions à la perfection. Réussir sa vie de maman, de femme, sa carrière, sa santé, être parfaite physiquement aussi dans une société qui cultive la beauté extérieure. 

Nous devons être belles, intelligentes, réussir brillamment notre carrière, être une ménagère parfaite, avoir une sexualité épanouissante et élever nos enfants aussi bien que possible quand nous avons eu le temps de rencontrer quelqu’un et de construire. D’ailleurs, ne pas avoir d’enfant c’est comme avoir une étiquette de carriériste sur notre chemisier. Ou d’incapacitante à construire. Et quand ce n’est pas la société qui nous l’impose, nous sommes nos propres championnes du paradoxe. 

« Je suis pour l’équilibre vie pro/vie perso mais quand on me demande de rendre le dossier à 20h, je n’ose pas dire non. Je veux faire une taille 34 mais le chill and chocolate me permet de décompresser tu comprends ? »

La liste est longue. Ça vous parle ça ?

La perfection est aliénante. Et energivore. 

J’AI MONTRÉ MON PYJAMA SUR LINKEDin (réseau pro)

De l’autre côté, voilà le culte de l’authenticité placardé sur tous les murs des réseaux sociaux. A commencer par le mien. 

L’authenticité pourrait tout aussi bien être energivore si elle était à contre courant socialement. 

Cela dit, vous me répondrez certainement que « tout le monde a bossé en pyjama pendant le confinement. Et que l’authenticité c’est à l’intérieur. » J’imagine Florence Foresti en train de mimer cette phrase. 

Peut-on (doit-on) vraiment normaliser l’authenticité ?

Si nous partons du principe que nous faisons avec ce que nous pouvons à l’instant T, que tout est juste, que nous sommes en évolution constante intérieurement, et que nous réagissons avec nos ressources internes, émotionnelles, externes, du moment présent, à chaque seconde, nous sommes résolument des êtres authentiques et vrais. Vrais dans le sens de la vérité avec soi, inconditionnellement. Vrais avec l’autre qui nous renvoie une réalité confrontante. 

Je ne crois pas que nous fassions semblant. Nous faisons avec notre meilleure version à l’instant T. Cela m’évoque les différents MOI Jungiens, entre ombre et lumière, masque social et intimité du soi. 

MES GÈNES ME GÊNENT 

Dans la loi de la transmission, ce sont des millénaires de croyances et de conditionnements qui affectent et construisent notre conscience. Qui influencent nos comportements. « Il ne faut pas ci, il faut ça. » 

Imaginons l’inconscient collectif comme une énergie cumulée depuis des siècles avec ces tonnes d’injonctions véhiculées par nos ancêtres, nos grands-mères, l’école, la société, les mythes socio-culturels et familiaux. Ces blessures, ces frustrations, ces peurs, ces volontés aussi, ces valeurs, ces resiliences. Tout ça cumulé comme un capital que nous recevons en héritage inconscient.

Cette mémoire cellulaire que nous engrammons et qui caractérise la personne que nous sommes aujourd’hui au delà de l’acquis se manifeste chaque jour dans nos émotions, nos réactions, nos peurs, nos décisions ou nos absences de décision, nos rêves et nos capacités d’action. Et oui, on oublie trop souvent que nous avons reçu aussi un sacré capital de ressources et de potentialités. Être une femme, c’est tenir la vie entre ses mains. 

J’aime croire que nous avons l’univers en nous pour toutes ces raisons. Vérité ou propagande, là aussi, chacun accueillera selon ses ressources. 

Dans l’hypothèse où l’univers n’est pas la somme des parties, l’équation apparaît complexe et la science de l’épigénétique amène des perspectives nouvelles à ce que nous pensions inéluctable et enfermant. Le temps quantique nous ramènerait à notre construction identitaire et familiale. A nos origines et à nos gènes. 

Rien ne saura jamais nous définir assez. 

Le tout ne sera jamais assez. 

Saviez-vous que le temps était plat pour notre cerveau émotionnel ? Un événement vécu à l’âge de 7 ans aura l’empreinte émotionnelle d’un enfant de 7 ans. Une mémoire de guerre ou d’esclavage circulera sur de nombreuses générations dans nos cellules. Une blessure d’humiliation ou de rejet pourrait être ressentie en résonance transgénérationnelle, générant potentiellement un complexe de dévalorisation ou de légitimité, une peur du regard des autres, une envie parfois de se cacher dans un trou de souris au moment où il faut parler en public ou demander une augmentation. 

Est ce que le regard des autres vaut plus que notre désir ? Est ce qu’ exister pour les autres vaut plus qu exister pour soi ? Ne pas exister d’exister quoi ! 

L’EPIGENETIQUE, une nouvelle gamme bio ?

Le champs est large, de nos pensées à l’agir. 

De la conscience à la confiance. De l’esprit au corps. 

L’épigénétique intégré l’expression des gènes. Nous héritons d’un patrimoine génétique que nous exprimons de façon inconsciente au quotidien dans nos pensees et nos actes. Pouvant aussi expliquer nos schémas de répétition. L’Environnement dans lequel nous allons évoluer va plus ou moins activer, amplifier ou réduire l’intensité de ces potentialités génétiques. Un choc émotionnel se transmet par nos cellules et est souvent amplifié par un non dit, par l’absence de réponse psycho-émotionnelle adaptée à l’événement. Par exemple, une arrière grand-mère qui a subi une agression peut transmettre à la petite fille que vous êtes cette mémoire cellulaire. Les conséquences inconscientes peuvent être multiples : peur de l’inconnu, insécurité, dévalorisation, blocages émotionnels, communicationnels ou a contrario agressivité, masculinisation… ce sont des possibilités relatives et non absolues. L’épigénétique ne va pas modifier cette cellule mais son expression en y apportant un élément externe qui va dévier, ajuster la trajectoire émotionnelle ou comportementale automatique pour un comportement plus écologique pour soi et son écosystème.

Dans une volonté de simplification, Je vous parlerai des piliers de l’epigenetique la prochaine fois, vous avez déjà fait preuve d’une belle détermination en me lisant jusqu ici. 

On fait quoi maintenant ?

Tout ou rien pourvu qu’il y ait conscience.

Quand tout cela est posé, il nous reste encore le libre choix. La liberté d’être ici ou là, d’accepter cette ambivalence, de nous figer ou de nous adapter et d’intégrer cette conscience relationnelle, de créer un environnement qui nous ressemble en lâchant ce qui ne dépend pas de nous. Et en activant ce qui nous apparaît comme écologique, sain. De nous apporter toute la bienveillance et la douceur nécessaires pour agir avec ces doubles contraintes en faisant avec ce que nous pouvons, avec ce que nous désirons au plus profond de nous-mêmes, au delà de tous ces conditionnements limitants. De nous autoriser. 

Et oui, je réalise en vous écoutant, en vous accompagnant que c’est le blocage le plus important : S’AUTORISER.

À être et à avoir, à donner et à recevoir. À prendre sa juste place. 

Personne ne pourra vivre votre vie mieux que vous. Écrivez votre histoire.